Cette série fait écho à mon premier travail en Suède "Silence". Je souhaitais me réapproprier un lieu chargé d’une histoire par une déambulation réparatrice, une errance physique et psychologique.

C’est une photographie de l’inconscient, du spontané et de la subjectivité. Une pensée flottante qui erre et se construit avec les sensations d’un lieu, d’une lumière, de personnages. Les images fonctionnent comme un ajustement du visible à mon désir, à la sensation que j’éprouve avec la lumière et les personnages. Christophe Bourguedieu évoque à ce titre la notion de « névrose de terrain », un va et vient entre l’émotion et la pensée. L’image photographique produite est narratrice et fonctionne dans un récit fermé qui trouve ses propres règles.
Les personnages semblent plongés dans une introspection qui marque l’inadaptation de l’homme à ce monde et la solitude sociale des individus hantés par la culture protestante.